Moi, Cagliostro, espion, franc-macon, escroc, faussaire et mage

Figure controversée de l'occultisme occidental, Cagliostro continue de fasciner. En campant ce personnage haut en couleurs et en suivant ses pérégrinations, Louis Figuier nous entraîne à travers cette biographie du célèbre aventurier dans l'Europe de la fin du Siècle des Lumières. Une biographie qui se lit comme un roman. Joseph Balsamo, dit comte de Cagliostro, né à Palerme (Sicile, Italie) le 2 juin 1743 et mort à San Léo le 26 août 1795, est un grand personnage énigmatique du xviiie siècle. Il a emprunté durant sa vie de nombreux pseudonymes, notamment des titres de noblesse illégitimes. Sa vie obscure, ses origines mystérieuses, ses agissements douteux d'aventurier ont laissé place à un mythe autour de sa vie, cultivé par de grands auteurs à travers leurs oeuvres. L'écrivain français Alexandre Dumas a réutilisé le personnage de Cagliostro pour créer ses oeuvres Joseph Balsamo (1846), Le Collier de la reine (1849), La Comtesse de Charny (1853) qu'il situe un siècle avant le moment où il les rédige. Le dramaturge allemand Goethe a beaucoup enquêté sur place sur la vie de Cagliostro. Au terme de ses investigations, il a publié la pièce de théâtre Le Grand Cophte. Maurice Leblanc, fasciné par l'histoire du comte de Cagliastro, imagine sa descendance et met en scène une certaine Joséphine Balsamo, petite fille du comte, qu'il oppose à son personnage Arsène Lupin. Elle possèderait elle-aussi la liqueur rendant la jeunesse éternelle. L'oeuvre principale est La Comtesse de Cagliostro, mais Leblanc va développer l'énigme dans des oeuvres à part, se déroulant dans des cadres postérieures (notamment Dorothée, danseuse de cordes). Hayao Miyazaki va reprendre l'énigme développée par Maurice Leblanc et créer son dessin-animé Le Château de Cagliostro.
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